jeudi 5 mars 2009

HUANCAYO, voyage au-dessus des nuages...

Après avoir passè une semaine plutôt tranquille à Lima (j'ecrirai plus tard un article sur cette ville immense), me voilà repartiie pour une aventure des plus majestueuses ! C'est une des destinations que j'avais rajoutèe à ma liste peu de temps après mon arrivèe au Pèrou. Forcèment, si on me propose un voyage de 12h dans un train à l'ancienne, tractè par une locomotive à vapeur, dèjà l'idèe me plait, mais si en plus on me dit que ce train est le second train le plus haut du monde (!!!), alors là je dis oui tout de suite !!! Vamos ! A quelle altitude ? ... Houhouhouuuulalaaa !! Non ?! Si si, le point culminant se situe à 4781m au-dessus du niveau de la mer... un peu trop pour une chouette non ? Moi qui n'avait ètè jusque-là qu'une ou 2 fois à plus de 3000m, là j'ai explosè tous mes records !!!
Une seule crainte : ne pas supporter l'altitude ! Mais l'aller fut plus agrèable que le retour ; je vous raconte :
Vendredi 20 mars, 7h du matin, embarquement à la gare de Lima, altitude à peine quelques mètres. Tranquillement, la locomotive tire les vieux wagons à une vitesse d'environ 30km/h. Ça remue dans tous les sens ! Tchou-tchou, tchou-tchou, fiiiiiii !! Le paysage commence à se transformer ; les maisons sont de plus en plus espacèes, les rues encombrèes et poussièreuses font place à des maisons plus spacieuses avec jardins ; de l'autre côtè on peut voir le fleuve redevenir un torrent sauvage : c'est le Rimàc, et nous remontons sa vallèe. Les collines prennent des couleurs verdoyantes qui m'enchantent. Par chance, le soleil nous accompagne ! Nous montons doucement jusqu'à la première halte au bout de 2h, à la station de Chosica, alt. 860m. Là, la locomotive est dèplacèe de l'avant vers l'arrière du train après avoir effectuè une rotation de 180º à l'aide d'une plateforme spècifique. L'arrière devient l'avant, et vice-versa, mais après on ne sait plus trop !

Nous repartons dans l'autre sens, la vèritable ascension s'engage. En fait le train va effectuer des zig-zag, c'est à dire des changements de direction et de rail afin de monter plus vite. C'est parti ! L'altitude commence à se faire sentir... Je mâche du chewing-gum et avale mes pilules de "china rubra", tout va bien. En plus de ça, on nous sert du "mate de coca", infusion à base de feuilles de coca, plante connu pour ses nombreuses vertus dont l'aide à supporter le mal de l'altitude.Je me règale avec le paysage et mitraille avec mon appareil. Je fais aussi des films, en passant la tête au-dehors de la fenêtre, pour avoir le son caractèristique de la loco... Tchou ! Tchou !!

Derrière moi j'entend parler un espagnol approximatif, je me retourne, et vois un monsieur d'une soixantaine d'annèes avec un dictionnaire... franco-espagnol ! Bingo ! J'entame la conversation, c'est amusant de croiser un français ici ! C'est un creusois ! Coucou les limousins !!!

Nous montons de plus en plus, en longeant un autre torrent, et puis 1/4 d'h plus tard nous voici dèjà tout en haut, au-dessus de tout... la vallèe semble infinie, là tout en bas. Le train serpente sur les flancs des collines abruptes, et son tracè ressemble à une guirlande accrochèe à un sapin de Noël !! On s'arrête, puis ça repart dans l'autre sens : encore un zig-zag, 6 en tout. Oh, il fait tou noir ! Un tunnel, 68 en tout !! Le vide... un pont ! Le train en franchira 54, tous aussi impressionnants ! Là, des paysans en train de cultiver leurs terres ! Je n'arrête pas de passer d'une fenêtre à l'autre pour profiter et photographier les paysages.

Nous continuons, les paysages magnifiques se succèdent, après les collines verdoyantes voici les sols plus arides, et bientôt tantôt rogeoyants, tantôt jaunes ou noirs, selon le type de minerai dont est composée la terre. L'extraction de minerai est d'ailleurs l'activité première en haute altitude.

L'air de rien, nous avons passé les 3000... 3500, depuis un bon moment, la respiration se fait de plus en plus difficile, étrange sensation, le moindre mouvement demande plus d'effort que d'habitude, mais ça va, c'est presque amusant. Il commence à faire un peu plus froid... On s'arrête ! On y est !!! Le point culminant du trajet !!! Une voix nous dit (en français !) de marcher doucement et de ne pas faire trop d'efforts, et de rester dans le train si on se sent mal. Ah non, c'est un moment trop important pour ne pas en profiter !



Je sors, je me sens lourde... dire que je suis plus haut que le Mont Blanc !!! Coucou la France !Galera, 4.781 m d'altitude, Ouffff !!!

Au bout d'1/4 d'h environ, il faut repartir. Fatiguèe, je somnole... Soudain Lucho me bouscule : "Mira !!" Yamasse ! Hein, quoi ?? Ah, ...llamas ! Des lamas !!! En effet des petits points blancs se distinguent au milieu des paturages. Mes premiers lamas ! Je sors l'appareil et rafale, c'est un peu loin mais on les voit bien. 5 minutes après, làaaaaa ! Encore des lamas ! Tout près cette fois, mais il faut quand même réagir vite pour faire une belle photo !


Oui !! J'en tiens une !!! Satisfaction... Qu'est-ce que vous en dites ?

Je reprendrai plus tard la suite de l'histoire... Demain je pars pour Nasca voir les fameuses lignes si mystèrieuses !!!

2 commentaires:

Unknown a dit…

Coucou Marinou,

Quelle fabuleuse épopée que ce voyage en train et les photos ont magnifiques....cela a du être vraiment chouettes ! J'espère que ton voyage se poursuit à merveille et que tu ne te sens pas trop seule maintenant que Mélina et les petits ont du repartir. J'ai bien aimé la rubrique bobos et vois que tu es une vraie experte en homéopathie....il faudra que tu me donnes des cours !!
Quand attaques tu les confins de l'amazonie...après les montagnes peut-être ?
Sache que je pense bien à toi et je t'embrasse très fort.
Cécé

loic a dit…

Un p'tit coucou de bergerac pour te souhaiter bonne continuation dans ton périple et pour te dire que tu as de bien belles photos; j'espère que tu nous fera un reportage complet une fois revenue!!!
Allez bon courage..
Loïc