vendredi 27 mars 2009

Machu Picchu : J-5 !!!!

Un petit message en vitesse, un peu galère avec internet ici. Je voulais mettre une photo de Cusco, mais ça ne passe pas encore une fois.

Demain je pars en trek pour 4 jours, et lundi, le 30 au petit matin, j'arriverai au Machu Picchu ! Message spéciale pour Javicho : "je penserai fort à toi ce jour-là !!!"

Suivez moi sur le site de l'agence avec le lien du message précédent, ensuite il faut entrer mon adresse mail : m-a.giannorsi@hotmail.fr.

A dans 5jours pour vous raconter le rêve !!!

mardi 24 mars 2009

Mon programme pour les jours à venir !!


Me voici à Puno... aux alentours de 3850m d'altitude, je commence à m'habituer !

Je n'ai pas encore pris le temps, mais il faut que je vous raconte mes voyages à Chachapoyas, avec la visite de la fortaleza de Kuelap, à Nasca et Paracas, à Huaral, et aussi à Huaràz, entre la cordillière noire et la cordillière blanche, superbes, avec la visite du site de Chavin... !

J'ai passé aussi beaucoup de temps à Lima, à trépigner d'impatience en attendant le jour du dèpart.

Et j'y suis ! Demain, je vais faire un tour sur le lac Titicaca, nanana ! Bon, ça va être difficile de faire du kayak, mais je serai sur un bateau quand même !

Puis je prendrai le bus pour Cusco, de nuit pour perdre moins de temps (mais dommage pour les paysages...), Cusco, CUSCO !!

Je serai donc à Cusco à partir de mercredi, pour visiter la vallée sacrée...

Et vendredi matin, c'est parti pour 4 jours de trek, je vais faire le "Camino del Inca", qui me conduira au pied du Machu Picchu lundi matin, au lever du soleil, whahouhouhouuuuu !

Vous pourrez suivre mon parcours sur le site de l'agence, avec ce lien, cliquez ici : mais que fait Marie-Ange ?

Ensuite j'ai prévu mon retour par Arequipa, et vais visiter le cañon de Colca, houhouuuu ! Puis ça sera un retour à Lima avant de repartir encore pour au moins 2 destinations, Ayacucho, au coeur de la cordillière, pour les fêtes de la semaine sainte, puis Iquitos pour finir.

Sacré programme !

Allez, je vais me coucher, je suis debout depuis 5h du mat' et demain départ à 6h45 pour les îles !

A très bientôt !

mercredi 18 mars 2009

¡ Muchas Gracias Señor Jose Sanchez !

Dimanche 22 février
Le lendemain, nous allons prendre le petit déj' au marché... Ambiance !! Les couleurs, les odeurs, les cris des marchands, tout y est ! Je rêve de prendre des photos et filmer, mais c'est un peu trop risqué. Le plat du jour, encore une fois, m'enchante ! Je me régale à chaque repas (et mes hanches commencent à bien en profiter !!)
En sortant du marché, je remarque une affiche : "concours de danse Huaylash"... c'est quoi ? On y va ? A cet instant j'étais loin loin loin d'imaginer ce que j'allais vivre cet après-midi là.
Après avoir fait un tour sur les hauteurs de la ville, nous prenons un taxi pour Chupuro, la ville où doit avoir lieu la manifestation, à quelques km de là.
En arrivant sur la place, une trentaine de danseurs et danseuses costumés, avec des couleurs extraordinairement vives, se préparent pour leur démonstration ; la pluie aussi se prépare...

L'attente est courte. L'orchestre commence à entonner une musique presque monotone mais entraînante, et voilà nos danseurs en train de soulever la poussière de la place non goudronnée. Je m'accroupis et mitraille, un régal ! On y est, au fin fond du monde, à 3000 et quelques d'altitude, c'est le Pérouhouhouhouuuuuuuuuu !!!



Mais le meilleur reste à venir ! Juste à la fin de leur danse infiniment intense et joyeuse (et certainement épuisante !), une pluie diluvienne s'abat sur nous. Tout le monde se réfugie dans l'église juste en haut des marches. ça ne dure pas heureusement, mais tous commencent à se séparer... Quoi, c'est tout ? Ben le concours alors ? Nous apprenons que la compétition, c'est pour plus tard, pour le moment, il est l'heure d'aller manger (et boire !). Un homme vient vers nous, il a dû se rendre compte de notre admiration, et nous invite tout simplement à les suivre pour partager le repas ! Quelle invitation !


Nous voilà partis à pied, il faut grimper un peu, c'est épuisant, nous marchons au ralenti. Ah oui, l'altitude ! Entre 2 averses je fais un pause photo avec la femme qui nous accompagne, un bébé sur le dos, ainsi qu'une jeune fille, katarina. Le paysage et les couleurs me plaisent, j'aime beaucoup cette photo.
Nous arrivons dans la place... On nous sert un verre de "chicha de jora", à base de maïs fermenté, légèrement alcoolisé. Un peu le gout de notre "bourru". ça passe bien mais bof. Puis bientôt on nous sert une assiette bien remplie, miammmmm ! Encore un repas apétissant et délicieux, je me régale ! Puis vient le petit verre de liqueur, je l'avale sans savoir ce que c'est, mais c'est délicieux !!! Puis au dessus de nos têtes, ça commence à s'agiter, les saxos s'acordent... puis lentement, l'orchestre commence à entonner des airs joyeux, puis quelques personnes se mettent à danser. Au centre de la maison, un patio ouvert sur le ciel. Il ne pleut plus. Au milieu, une bonne dizaine de caisses de bière... Nous sommes invités à nous rapprocher ; la musique se fait de plus en plus entraînante, les capsules sautent et la bière coule... façon péruvienne : une bouteille, un verre ; tu te sers et passe la bouteille à ton voisin en trinquant avec lui "Salud !" Un fois ton verre vidé, tu le lui passes, et ainsi de suite ! C'est ça le partage !
Peu à peu l'ambiance s'enflamme, je suis invitée à danser avec eux, quelle joie ! C'est entraînant, amusant, mais trop épuisant !! Mais comment font-ils ? Ils sont habitués, mais quand même, quelle santé ! Et quelle descente ! Les bières se succèdent et les visages se font de plus en plus joyeux ! Et c'est comme ça qu'ils vont aller au concours, m'inquiète-je... ? Ben oui me répond-on, l'alcool aide à se libérer et ils vont mieux danser ainsi ! Ah, d'accord...

Jose, le responsable de la troupe "Nueva Sociedad Virgen de Las Mercedes", nous nomme parrain et marraine de la fête. Quel honneur ! La contrepartie ? Revenir obligatoirement l'année prochaine !!! Aïe aïe aïe !


Les heures passent et je commence à refuser les bouteilles... La nuit tombe, il faut y aller ! Nous voilà partis dans le noir, les danseurs devant, sautant et poussant des cris de joie, et l'orchestre derrière pour emballer tout ça ! Curieusement nous n'allons pas encore au lieu de la fête, mais nous arrêtons sur la place du matin. Là un arbre est "planté", et les danseurs font une ronde autour, tandis que l'orchestre s'aligne devant. Une machette est brandie, et tour à tour les danseurs viennent taillader le tronc de l'arbre. Je fais des photos, puis m'assois, épuisée. Mais surprise, le responsable (l'homme qui nous avait invité) vient me chercher pour faire partie du cercle.

Je coupe moi aussi l'arbre, et passe la machette. Il va tomber bientôt, plus que quelques coups ! Et quel honneur quand on me fait signe de donner l'assaut final ! Je brandit la machette et donne plusieurs coups, dans une sorte d'euphorie, je me sens en symbiose avec tout et tous... Tchac ! Le coup de grâce, l'arbre s'écroule, je lève le bras et quelques gars viennent me soulever et me portent en l'air !!! Quelle sensation, quelle joie, quelle fièrté !!!

Après de multiples remerciements, nous allons sur le stade voir un peu la compétition. Mais il fait froid, c'est long, et nous sommes épuisés ! Nous rentrons donc sans avoir vu danser sur le podium notre groupe favori !

Et quelle surprise le lendemain, à la télevision, qui nous retrouvons ? Notre José en interview pour présenter son association !

Muchas gracias Jose, hasta el proximo año !

vendredi 13 mars 2009

Huancayo la suite




Je reprend le cours de mon histoire en altitude, et garde pour plus tard le récit de mon voyage à Nazca.

Apres l'intermède des lamas, toujours dans le train, on nous sert le déjeuner. Un repas pas trop apétissant à premiere vue, mais finalement "muy rico" (tres bon !!). {Hola Edgar !!}
Les paysages de montagnes se succèdent, bientôt on aperçoit la neige, furtivement.
Les heures passent... on approche de Huancayo, la fraîcheur accompagne la pluie...

Nous avons demandé une autorisation spéciale pour accéder au dernier wagon, le "bar-panorama", ouvert sur l'extérieur. Soudainement, l'ambiance change ! Musique, danses, alcool, c'est la fête !! Le train est arrêté, on en profite ! Une hôtesse organise un concours de danse, je me prête au jeu avec Lucho, mais dur dur de rivaliser avec les péruviennes ! Je suis loin d'avoir leur balancement d'épaules et encore moins leur dandinement de hanches !!! Au bout d'un "pisco sour" et d'un "cuba libre", épuisés par tous ces efforts à plus de 3000m, nous regagnons nos places, presque ivres...
Le train ne repart toujours pas, nous apprenons que la loco est en panne !!! Alors là, vive l'aventure !!! Au bout de plus d'une heure d'attente, des minibus se succèdent pour venir chercher tous les passagers et les conduire au terminus du voyage, Huancayo, à une trentaine de km encore. Dans le bus, ambiance détente avec un guide qui vante ses circuits touristiques pour le lendemain... on en a l'eau à la bouche !!

Le lendemain nous voilà donc partis pour un tour des plus touristiques, une fois n'est pas coutume, je fais la pure touriste !
Nous visitons tour à tour :

* des artisans tisserans, regroupés pour montrer leur art typique avec des coleurs éclatantes, fabriquées à base de plantes ou de terre ;

* une fabrique de miel, avec dégustations diverses et photos au milieu de abeilles (sans aucune piqûre !) ;
* un lac immense, avec tour en bateau pour écouter les histoires et légendes locales ;
* une fabrique de bijoux en argent, avec démonstrations de fonte du précieux métal ; l'occasion d'acquérir de nouvelles boucles d'oreilles en forme de... ? Je vous laisse deviner !!

* une usine d'études universitaires sur le lait... où je n'ai rien compris (!), mais j'ai apprécié la glace au lait... mmmm ;


* une pisciculture, avec des truites énormes, et la pause repas, vers 15h, enfin !!! Je déguste le "cuy" sorte de cochon d'inde (désolée pour ceux que ça choque !) et Lucho la "trucha", énorme !

Il fait froid mais le décor est tout mimi.

* Et enfin nous arrivons au couvent d'Ocopa, construit et habité par les moines franciscains (St François d'Assise). Bâtisse immense, avec entre autres une bibliothèque de 25.000 livres et une salle complète d'animaux de la jungle empaillés, du crocodile au perroquet, en passant par le serpent ou le hibou, ils sont tous là !! Malheureusement, les photos sont interdites à l'intérieur... je me rattrape dehors !

Il fait nuit, c'est l'heure de renter, fatigue immense...

jeudi 5 mars 2009

HUANCAYO, voyage au-dessus des nuages...

Après avoir passè une semaine plutôt tranquille à Lima (j'ecrirai plus tard un article sur cette ville immense), me voilà repartiie pour une aventure des plus majestueuses ! C'est une des destinations que j'avais rajoutèe à ma liste peu de temps après mon arrivèe au Pèrou. Forcèment, si on me propose un voyage de 12h dans un train à l'ancienne, tractè par une locomotive à vapeur, dèjà l'idèe me plait, mais si en plus on me dit que ce train est le second train le plus haut du monde (!!!), alors là je dis oui tout de suite !!! Vamos ! A quelle altitude ? ... Houhouhouuuulalaaa !! Non ?! Si si, le point culminant se situe à 4781m au-dessus du niveau de la mer... un peu trop pour une chouette non ? Moi qui n'avait ètè jusque-là qu'une ou 2 fois à plus de 3000m, là j'ai explosè tous mes records !!!
Une seule crainte : ne pas supporter l'altitude ! Mais l'aller fut plus agrèable que le retour ; je vous raconte :
Vendredi 20 mars, 7h du matin, embarquement à la gare de Lima, altitude à peine quelques mètres. Tranquillement, la locomotive tire les vieux wagons à une vitesse d'environ 30km/h. Ça remue dans tous les sens ! Tchou-tchou, tchou-tchou, fiiiiiii !! Le paysage commence à se transformer ; les maisons sont de plus en plus espacèes, les rues encombrèes et poussièreuses font place à des maisons plus spacieuses avec jardins ; de l'autre côtè on peut voir le fleuve redevenir un torrent sauvage : c'est le Rimàc, et nous remontons sa vallèe. Les collines prennent des couleurs verdoyantes qui m'enchantent. Par chance, le soleil nous accompagne ! Nous montons doucement jusqu'à la première halte au bout de 2h, à la station de Chosica, alt. 860m. Là, la locomotive est dèplacèe de l'avant vers l'arrière du train après avoir effectuè une rotation de 180º à l'aide d'une plateforme spècifique. L'arrière devient l'avant, et vice-versa, mais après on ne sait plus trop !

Nous repartons dans l'autre sens, la vèritable ascension s'engage. En fait le train va effectuer des zig-zag, c'est à dire des changements de direction et de rail afin de monter plus vite. C'est parti ! L'altitude commence à se faire sentir... Je mâche du chewing-gum et avale mes pilules de "china rubra", tout va bien. En plus de ça, on nous sert du "mate de coca", infusion à base de feuilles de coca, plante connu pour ses nombreuses vertus dont l'aide à supporter le mal de l'altitude.Je me règale avec le paysage et mitraille avec mon appareil. Je fais aussi des films, en passant la tête au-dehors de la fenêtre, pour avoir le son caractèristique de la loco... Tchou ! Tchou !!

Derrière moi j'entend parler un espagnol approximatif, je me retourne, et vois un monsieur d'une soixantaine d'annèes avec un dictionnaire... franco-espagnol ! Bingo ! J'entame la conversation, c'est amusant de croiser un français ici ! C'est un creusois ! Coucou les limousins !!!

Nous montons de plus en plus, en longeant un autre torrent, et puis 1/4 d'h plus tard nous voici dèjà tout en haut, au-dessus de tout... la vallèe semble infinie, là tout en bas. Le train serpente sur les flancs des collines abruptes, et son tracè ressemble à une guirlande accrochèe à un sapin de Noël !! On s'arrête, puis ça repart dans l'autre sens : encore un zig-zag, 6 en tout. Oh, il fait tou noir ! Un tunnel, 68 en tout !! Le vide... un pont ! Le train en franchira 54, tous aussi impressionnants ! Là, des paysans en train de cultiver leurs terres ! Je n'arrête pas de passer d'une fenêtre à l'autre pour profiter et photographier les paysages.

Nous continuons, les paysages magnifiques se succèdent, après les collines verdoyantes voici les sols plus arides, et bientôt tantôt rogeoyants, tantôt jaunes ou noirs, selon le type de minerai dont est composée la terre. L'extraction de minerai est d'ailleurs l'activité première en haute altitude.

L'air de rien, nous avons passé les 3000... 3500, depuis un bon moment, la respiration se fait de plus en plus difficile, étrange sensation, le moindre mouvement demande plus d'effort que d'habitude, mais ça va, c'est presque amusant. Il commence à faire un peu plus froid... On s'arrête ! On y est !!! Le point culminant du trajet !!! Une voix nous dit (en français !) de marcher doucement et de ne pas faire trop d'efforts, et de rester dans le train si on se sent mal. Ah non, c'est un moment trop important pour ne pas en profiter !



Je sors, je me sens lourde... dire que je suis plus haut que le Mont Blanc !!! Coucou la France !Galera, 4.781 m d'altitude, Ouffff !!!

Au bout d'1/4 d'h environ, il faut repartir. Fatiguèe, je somnole... Soudain Lucho me bouscule : "Mira !!" Yamasse ! Hein, quoi ?? Ah, ...llamas ! Des lamas !!! En effet des petits points blancs se distinguent au milieu des paturages. Mes premiers lamas ! Je sors l'appareil et rafale, c'est un peu loin mais on les voit bien. 5 minutes après, làaaaaa ! Encore des lamas ! Tout près cette fois, mais il faut quand même réagir vite pour faire une belle photo !


Oui !! J'en tiens une !!! Satisfaction... Qu'est-ce que vous en dites ?

Je reprendrai plus tard la suite de l'histoire... Demain je pars pour Nasca voir les fameuses lignes si mystèrieuses !!!